Obscure clarté [PV: Edrik]

Le contact de sa main.. chaud, rapide et furtif donnèrent quelques palpitations au jeune déchu. Il fallait aussi dire que cela l'amusait grandement qu'un déchu en vienne à de telles choses avec une démone, mais ce jeux restait plaisant, très plaisant même.

Toujours derrière la reine Edrik s'en approcha un peu plus, collant son torse contre son dos. Sa dague remontait, lentement, pour venir poser sa pointe sur son cou, il apposa ensuite le tranchant de sa lame le long de sa peau et l'y fit glisser lentement, quelques goutes sang y perlant Edrik s'empressa de les avaler, passant sur cette toute petite plaie le bout de sa langue. Cette maigre blessure n'était en fait qu'un prétexte pour entamer un léger suçon à son cou.

Ses jambes étaient douces, et dégageaient une chaleur hors du commun, Edrik prenait un fin plaisir à passer sa main entre ses cuisses, à frôler de prêt le fruit de son excitation, à parfois venir le taquiner d'un léger doigt, mais sans aller plus loin, pas encore. Peut-être était-ce là le point fort de cette soirée ? La lenteur des choses, mais peut-être désirait-elle un peu plus d'action ? Le déchu cherchait du regard un petit coin pour s'installer et pour ainsi s'occuper pleinement de la reine.. le bord de l'eau..? S'adosser contre un arbre.. dans les hautes herbes ? Dans l'eau ?! Derrière la cascade ?

Mais le moment était trop mal choisit pour y réfléchir, ils verraient bien, ils avaient le temps. Petit à petit la main du Corbeau prenait de plus en plus d'assurance, le majeur et l'index faisant de petit vas et viens au travers du bout de tissu n'appuyant que très légèrement mais suffisamment pour deviner ses lèvres intimes..
Malgré que le sang ne perlait plus, Edrik prolongeait le long suçon dans son cou, mordillant parfois la chair pour lancer vive une douleur à la reine...

À cet instant, la démone avait réussi à faire à peu près complètement abstraction du fait qu’Edrik soit un ange déchu. En ce genre de moment, la race ne comptait plus. Bien sur, elle reprendrait sûrement toute son importance lorsque leur petit jeu cesserait, après tout, ils ne faisaient vraiment pas partie du même camp, ils n’appartenaient même pas au même côté du champ de bataille. Mais pour l’instant, la démone avait décidé de ne pas s’en soucier. Il y avait un temps pour tout. Et la, c’était l’amusement et son envie de distraction qui prenait le dessus. Mais il ne fallait pas se tromper. Aller à penser que parce qu’elle s’adonnait à quelques plaisirs avec un individu d’une race ennemie cela voulait dire qu’elle considère cette race différemment, c’était une erreur monumentale que personne ne devrait faire. Les anges, déchus ou non, elle ne les aimait pas. Et ce non-amour était réciproque elle en était bien consciente. Mais il était possible de, momentanément, passer au dessus de ce que la naissance avait décidé. Voir plus loin. Ne pas considérer l’être en fonction de la race à laquelle il appartenait, mais bien en prenant en considération ce qu’il était, s’il n’y avait pas toute ses histoires de races. Après cette nuit, si elle recroisait Edrik, allait-elle le considérer comme un allié ? Aucune chance. Et elle était à peu près sure qu’il en était de même du côté du déchu. Il ne fallait pas exagérer non plus.

Ivy sentit avec délice la pointe métallique perforer sa peau un tout petit peu, mais suffisamment pour faire couler un peu de son sang, qui disparut presque aussitôt, avalé. Au moins, elle n’aurait pas de cicatrices, et à première vue aucune blessure sur cette partie de son corps. Tandis que cette pensée lui traversait l’esprit, elle sentit autre chose sur son cou, ce qui la fit sourire. Oh, finalement, il y avait de grandes chances qu’elle en ait une, de marque. Mais elle s’arrêta de réfléchir. Au diable les réflexions. Le temps n’était pas aux pensées censées et intelligentes.

Surtout que la main autrefois simplement sur sa cuisse avait changé un peu d’horizon et était remontée quelque peu, les doigts du déchu s’occupant doucement mais pour son plus grand plaisir d’entre ses cuisses. Les caresses ne faisaient qu’augmenter son envie, son plaisir. Tout comme le suçon qui se prolongeait le long de son cou. Définitivement, la marque serait visible, surtout avec les légères mais tout de même douloureuses et donc plaisantes morsures qu’Edrik lui faisait subir. De légers frissonnements parcouraient son corps, de long en large ainsi qu’en travers. C’était particulièrement délicieux. Toujours aussi lent, aussi doux, mais c’était effectivement le thème de la soirée et cela changerait Ivy de ses parties de jambes en l’air toutes plus violentes les unes que les autres. Un peu de changement de temps à autres, cela ne faisait pas de mal, bien au contraire.

Par contre, elle aussi avait remarqué qu’un changement d’endroit viendrait sûrement à s’imposer. C’est pourquoi elle prit les devants et se retourna, son corps toujours en contact avec celui du déchu, et brisant également le contact des lèvres sur son cou. Son visage exprimait un amusement sans bornes. Lentement, ses lèvres se rapprochèrent du visage qu’elle avait juste devant elle. Mais elles s’arrêtèrent à quelques millimètres de leurs jumelles adverses, puis s’étirèrent encore et encore en un plus grand sourire. Jusqu’à ce que le sourire s’ouvre légèrement, de sorte qu’elle puisse parler.

-On devrait peut-être changer un peu l’endroit ou nous sommes, non ?

Ses doigts descendirent le long du torse du déchu, laissant derrière eux une traînée rougeâtre, due à ses ongles, dont la longueur tout à fait dans la norme permettait tout de même de faire de belles marques sur l’objet de leur désir. Mais il arriva un moment où les doigts arrivèrent au bas du ventre du déchu. Reprenant appuis sur ses doigts, la main d’Ivy continua sa descente, ne faisant que frôler l’entrejambe d’Edrik. Sa tête se pencha légèrement sur le côté tandis que sa main revenait vers elle.

Elle avait un charme infini qui faisait frémir le jeune déchu. Ses ongles descendants lentement sur son torse laissant cette petite trainée rougeâtre sur son corps, elle l'effleura.. il soupira.

Changer de position, certes, mais pour aller où ? Il avait bien réfléchi et se décida enfin, il prit la reine par la main et la guida dans un long silence... s'approchant lentement d'un arbre. Ils traversèrent d'abord un petit passage où les hautes herbes venaient caresser la peaux des deux êtres, le bruissement de ces herbes apaisant l'esprit du déchu, le rendant joyeux et souriant. Enfin ils y parvinrent, l'herbe autour de l'arbre était rasée et Edrik prenait un malin plaisir à trainer les pieds pour ressentir toute la douceur de ce tapis vert.

Il invita donc la reine à s'allonger contre l'arbre, l'adossant contre le tronc puis venant s'installer entre ses jambes, la surplombant de tout son buste. Il s'approcha ensuite de son visage, collant le bout de son nez à celui d'Ivy. Il entre ouvrit la bouche, laissant son souffle chaud s'écraser sur le visage de la démone. Puis sa main glissa lentement, caressant son cou, effleurant sa poitrine, descendit encore, atteignant son bassin, s'y attardant...

" L'endroit vous convient-il ? " fit-il en caressant le bras de la reine de son autre main.

Mais encore sa main droite continua son enivrante course.. atteignant maintenant l'entrejambe d'Ivy, caressant ce fruit du bout des doigts, révélant encore les douces lèvres intimes au travers du tissu.

Il prenait un malin plaisir à la faire attendre, elle qui voulait de l'action lui prenait tout son temps. Mais après tout, ils avaient le temps, non ?

Faisant preuve d’une bonté et d’une gentillesse à toute épreuve, la demoiselle avait laissé le champ libre à Edrik quant au choix du lieu suivant, qui ne pouvait qu’être plus approprié, et c’est ce qu’il fit. L’entraînant à sa suite, le déchu emmena la reine un peu plus loin, vers la destination qu’il avait choisie et qui semblait être, Ivy pouvait avancer cette hypothèse sans trop de soucis, un arbre dans les proche alentours.

Mais pour y parvenir il fallait traverser quelques herbes, hautes et douces, qui glissaient avec une délicatesse proche de l’impossible sur la peau claire des jambes nues de la démone. Rien ne semblait pouvoir ôter l’irréalité presque effrayante du moment. Tout semblait vouloir rendre l’atmosphère encore plus mystifié qu’il ne l’était déjà. Et même si Ivy n’était pas fondamentalement dérangée par l’ambiance que prenait l’endroit, elle commençait à être un tantinet énervée. Tout était calme, immobile, sans voix et tout ceci commençait à taper légèrement sur les nerfs d’Ivy. Mais elle fit l’effort de ne rien dire, de continuer leur ascension jusqu’à leur destination.

Sans opposer une quelconque résistance, la démone s’adossa à l’arbre ses yeux suivants Edrik, une lueur amusée les traversant. Tant qu’elle avait quelque chose d’autre sur quoi se concentrer, elle arriverait à faire abstraction du calme et du silence assourdissant régnant autour d’eux. Surtout que le personnage avec qui elle partageait les événements présents était particulièrement intéressant et hautement amusant. Il était vraiment gentil et doux, en tout cas en apparence.

Car Ivy voyait clairement qu’en lui, il n’y avait pas que cela. Et que ce n’était guère que l’apparence qu’il voulait bien donner la maintenant. Il y avait plus, il y avait plus. C’était une haute certitude qui hantait avec délice l’esprit de la reine. Et diable qu’elle avait envie de découvrir ce qui se cachait derrière ce masque de sérénité et de quiétude. Elle voulait voir au-delà, percer cette sorte de deuxième peau qui le recouvrait, mettre à jour ce qu’il y avait au fond de cet esprit aux apparences placides. Il avait prétendu aimer l’écoulement du plasma sanguin. Eh bien, tôt ou tard il faudrait le prouver. Il allait devoir faire ressortir ses songes et ses pensées les plus viles, les plus perverses, les plus abominables. Parce que nuls doutes que cela serait nécessaire afin d’arriver à la satisfaire. Mais elle ne doutait pas qu’il y arriverait. Et en un sens, elle espérait qu’il y parviendrait. Parce que la laisser insatisfaite ce n’était que très rarement, voire jamais, bénéfique pour personne.

À la question qu’il lui posa, la reine ne répondit pas par des mots. Un hochement de tête approuva l’endroit, ce fut tout. Elle n’avait pas envie de parler. Et c’était sans doute la un de ses nombreux défauts, Ivy avait tendance à toujours faire ce qu’elle avait envie, quand elle en avait envie, et c’était tout. Mais bon, tout le monde à ses qualités et ses défauts, après tout.

Peu après lui avoir posé cette question, les doigts d’Edrik finirent leur fabuleux parcours. Avec un plaisir certain, Ivy pencha légèrement son visage sur la droite, tandis que les doigts du déchus caressaient avec maîtrise entre ses jambes. De légers frissons parcouraient son corps, à nouveau. Et un sourire de contentement apparut sur ses lèvres. Il la faisait patienter, elle le voyait bien. Eh bien soit, elle ferait preuve de patience, en tout cas pour un moment encore.

Ses mains à elles firent le même trajet que précédemment, sauf qu’elles empruntèrent la trajectoire dans le sens inverse. Effleurant le bas, puis glissant le long du torse du déchu, pour finir sur sa nuque. Son visage, extrêmement proche, s’avança encore, ses lèvres venant toucher à peine et délicatement celles de son partenaire.

Chaud et sucré.. le contact avec ses lèvres était tel un torrent de chaleur. Le déchu en oublia l'environnement, oubliant le bruissement des feuilles et des hautes herbes, ignorant le lointain fracas de la cascade. N'écoutant que la lente respiration de la reine. Ce simple contact éveilla en notre déchu une soudaine excitation, ne résistant plus à l'envie il l'embrassa totalement, mordillant sa lèvre inférieur et jouant tendrement avec la langue de sa partenaire d'un soir.

Ses doigts se firent plus insistants.. plus entreprenants, toujours au travers du fin bout de tissu qui recouvrait partiellement l'intimité d'Ivy il y apposa deux doigts, appuyant légèrement dessus et faisant de lent mouvement de bas en haut, suivant la courbe de ses lèvres. Malgré le baiser qu'il offrait à la démone un petit sourire se dessina lentement sur les lèvres d'Edrik.

Son autre main remonta, se logeant dans la nuque de la reine la caressant doucement osant parfois redescendre jusqu'au commencement de sa poitrine pour finalement remonter caresser son cou. Il prenait un malin plaisir à lui mordre la lèvre, appréciant la chaleur de sa chair, la douceur de sa salive...

Plus bas l'excitation prenait le pas sur les gestes du déchu, il écarta simplement le bout de tissu sur le coté de la cuisse de la Reine pour qu'il puisse enfin voir cette vulve humide et accueillante. Il recula un peu son visage, plongeant son regard dans celui d'Ivy, affichant un léger sourire. Puis il se décida, glissant ses lèvres le long de son cou, arrêtant finalement sa courte course entre les deux seins de la reine, embrassant sa peau..

Son index fit le tour du propriétaire, roulant entre ses doigts durant quelques secondes son clitoris puis refaisant lentement descendre son doigt jusque l'entrée de son intimité. Il rougissait, non pas de honte ni même de peur mais les deux être dégageaient tant de chaleur... puis sa main gauche quitta son cou.. passant avec négligence sur l'un de sein, glissant encore.. atteignant finalement sa cuisse.. rejoignant lentement sa main droite pour finalement redescendre plus bas que la droite.. caressant le second orifice de la reine.

Son petit sourire prit une tournure sadique, attendant la réaction de la reine.. plus souriant que jamais.. faisant entrer le bout d'un de ses doigts dans chacun de ses deux orifices.. la regardant.. silencieux.. amusé.

[Mes plus sincères excuses pour ce post qui n'est sûrement pas ce à quoi tu t'attends, mais je trouve plus l'inspiration pour le continuer et j'en suis sincèrement navrée, crois-moi.]


Assez soudainement, l’esprit qui avait semblé faire défaut à Ivy revint à la charge. Elle ne pouvait pas faire ça. Elle ne voulait pas faire ça. Impossible de dire laquelle des deux affirmations était la plus plausible. Mais de toute façon, l’important n’était absolument pas la. Car la différence entre les deux était minime et ne changeait en rien la donne. L’esprit de la reine était confus au possible. Une multitude de pensées contradictoires semblaient envahir sa tête, accaparant ses réflexions, empêchant son cerveau de réfléchir correctement. Elle ne comprenait pas ce qu’il se passait. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle ne pouvait plus être la, avec cet ange, à continuer ce qu’ils étaient en train de faire.

Ce qui ne lui était jamais arrivé auparavant. Pourquoi maintenant ? Pourquoi avec lui ? Aucune de ces questions n’avaient de réponses simples, ou en tout les cas elles ne sautaient pas aux yeux de la démone. Mais à nouveau, pour l’instant, l’important ne se situait pas la. Elle tenterait de comprendre plus tard. La sensation qui l’envahissait était particulièrement désagréable. Pas douloureuse, non, ce n’était pas ça. C’était plus semblable à un sentiment de dégoût, comme si son corps tentait de rejeter un élément pathogène qui avait pris place dans son corps. Peut-être était-ce seulement psychologique. C’était possible. Mais peu importait, rester la n’était plus possible. Faisant mouvoir son corps, elle se releva et s’éloigna de quelques pas. Deux doigts passèrent sur ses temps, tandis que ses doigts se refermaient sur son sabre.

Se tournant vers Edrik, elle ouvrit légèrement la bouche, dans l’intention de parler. Mais elle n’en fit rien. Elle resta ainsi immobile, pendant quelques secondes, les yeux rivés sur l’ange. Puis, elle finit par laisser sortir quelques sons d’entre ses lèvres.

-Je…

Sa voix se faisait hésitante, comme si les mots refusaient de sortir. Elle tourna la tête sur le côté, légèrement, puis repris.

-Oh, et puis peu importe.

Elle ne savait pas quoi dire. Comment justifier ce retournement de situation ? Il ne comprendrait pas. Il ne pourrait pas comprendre quelque chose qu’elle-même peinait à saisir. Peut-être devrait-elle dire que ce n’était pas de sa faute ? Mais ce serait mentir. Car ça l’était. Il y avait quelque chose en lui qu’elle ne supportait pas. Quelque chose qui la rebutait. Et cela avait sans doute un rapport avec le fait qu’il soit un ange. Même déchu. Mais c’était vraiment étrange. Ce n’était pas le premier ange avec lequel elle s’amusait. Même s’ils avaient tous été d’assez bas étage. Cela voulait-il dire qu’Edrik appartenait à une caste supérieure dans le clan déchu ? Aucune idée. Elle n’en savait rien. Et n’avait pas envie de réfléchir. Pas maintenant. Tout ce qui l’importait, c’était qu’elle devait s’éloigner. Ou en tout les cas ne plus le toucher.

Forçant son regard à se focaliser sur le visage d’Edrik, Ivy fit encore quelques pas en arrière. Ses doigts autour de sa lame étaient crispés et ne semblaient plus jamais être capable de se décoller de l’endroit où ils s’étaient logés. Puis, attrapant son habit, elle disparut dans un froissement de tissu, sans laisser de traces.