Entre quatres murs (Elsa)

Que d'ennuis dans un endroit comme celui ci. Coincé entre quatre murs, Datar allait devenir fou. Sa chambre et le reste de ses appartements étaient semblable a une prison même si les barreaux n'étaient pas visibles... ils étaient bien là, quelques part. La vue par sa fenêtre lui donnait une soudaine envie de quitter ce lieu, de retourner parmi les mortels et de parcourir le monde a la recherche d'un champ de bataille. Il soupira, le regard perdu dans le vague, comme si cette petite envie était une rêve irréalisable. Hooo bien sur il pouvait le faire mais sans se faire remarquer. La Grande Déesse l'avait un peu a l'oeil récemment. Aurait-elle peur qu'il ne déclenche une guerre volontairement. Ca serait bien mal le connaitre... les mortels s'en sortaient très bien sans lui pour se lancer dans des actes de destructions divers et variés. Allant du vandalisme au simple cataclysme météorologique, Datar n'était pas en manque sur le plan de la destruction, elle était partout et en perpétuel mouvement.

S'en était trop. Le Dieu, qui n'avait déjà pas une patience des plus reluisante, avait épuisé son stock. Il quitta ses appartements pour se retrouver dans les couloirs du Château. Comme a l'habitude on l'évitait. Quelle était donc cette réputation qu'il avait fondé sans le vouloir? Cette peur qu'il lisait dans les regards de ceux qu'il croisait? Est ce qu'on avait peur qu'il pète un plomb? Qu'il détruise le Château et ses occupants sous un effet de folie? Bien sur que non... d'ailleurs il se tenait loin de la Folie, on ne sait jamais ce qu'elle a derrière la tête celle là! Les Dieux... tous plus décadents les uns que les autres. Il devait bien être le seul a ne pas avoir de harem et le seul a ne pas occuper ses journées dans de grandes orgies. Le sexe? Il aimait ca évidement mais n'en faisait pas son occupation première, et pour le moment ca n'avait même aucuns intérêts pour lui. Loin de là! Il n'avait qu'une seule idée en tête: quitter cette endroit et retrouver la liberté.

Qui aurait pu croire que ca serait si difficile de quitter ce lieux? Et dire qu'il y avait tout un tas d'imbécile qui risquaient en ce moment même leur vie pour venir jusqu'ici. Et tout ca pour quoi? Devenir des Dieux! La belle affaire! Pour rejoindre ce petit cercle d'immortels, reclus du monde comme des pestiférés et enchainé a ce Château comme des prisonniers. Enfin bon, ils doivent voir cela comme une forme de prestige sans doute. On veux toujours atteindre ce qui hors de notre porté.. et une fois au sommet on se rends compte que les nuages nous cache la vue... Ils s'en rendront compte bien assez tôt. Pour le moment Datar déambulait dans les couloirs, son regard d'acier semblait transpercer la chair de ceux sur qui il se posait, comme une lame acérée. Il s'arrêta, silencieux devant une grande baie vitrée, donnant une vue imprenable sur le ciel. Ses longs cheveux d'ébènes furent balayer doucement par un souffle de vent léger, révélant ses boucles d'oreilles rouge vermeilles et son visage aux traits fins. Le silence... seul chose qui lui plaisait vraiment ici...

Le travail d’une esclave consiste le plus souvent à satisfaire les désirs du maitre quel qu’il soit et bien que la jeune Elsa soit chez les dieux il y a certaine chose qui ne change pas. Bien qu’étant la favorite de Sorgoth elle ne passe pas son temps à écarter les jambes pour le plaisir de son maitre, bien au contraire. Contrairement à certains être la favorite l’accompagne également de responsabilité, ayant aussi à la charge de gérer les autres esclaves de son maitre. Autant dire qu’il ne valait mieux pas que ce soit une cruche qui soit à la place de favorite, ou alors il faut que les esclaves savent se gérer eux-mêmes. Ce qui est le cas de manière général, certains étant rodé à la tâche depuis le temps qu’ils sont aux ordres du maitre elle n’avait pas besoin de les dirigés. Se contentant de veiller à savoir qui a quoi comme travail à faire et vérifiant juste une fois de temps en temps si le boulot a été fait. Ce qui est le cas de manière général, car personne n’avaient envie de désobéir à leur maitre alors qu’il n’était pas cruel ni tortionnaire avec eux.
Bref, juste pour dire que la jeune Elsa n’était pas là juste pour écarter les jambes, de toute façon ave son caractère il arrivait parfois qu’elle ne couche pas avec son maitre. Bien qu’elle lui doit d’obéir elle refuse de devoir coucher à tout bout de champ, même si elle ne pouvait pas renier le fait qu’elle ne se souvenait pas avoir été capable de ressentir autant de plaisir qu’en faisant l’amour avec Sorgoth.

Parcourant les couloirs d’un air tranquille, la jeune nymphe prenait le temps de se balader de temps en temps dans le château des dieux. L’endroit vaste, elle l’avait déjà visité plusieurs fois, mais elle n’en avait jamais réellement fait le tour. Autant parce qu’elle ne pouvait pas entrée dans certaines zones qui appartient à d’autre dieux présent. Chose parfaitement normal, mais quand il s’agit des autres lieux ne concernant pas le domaine d’un dieu en particulier on ne pouvait pas savoir sur quoi on pouvait tomber. C’est d’ailleurs le danger que peuvent rencontrer certains esclaves venant à peine d’entrée en service dans cet endroit. Pourquoi un danger ? Parce qu’il n’est pas bon d’aborder certaines personnes sans savoir ce qu’ils sont, exactement comme semblait avoir l’intention de faire cette jeune esclave. Depuis le temps qu’elle était là, la jeune femme avait appris à savoir plus ou moins qui étaient les dieux qu’elle pouvait plus ou moins facilement croiser. Son pouvoir étant plus ou moins en marche elle pouvait ressentir l’égarement de la jeune esclave et c’est en courant vers elle avant qu’elle n’ait l’idée de s’approcher trop près du dieu qu’elle la rattrapa par l’épaule. Reconnaissant une jeune recrue du propre domaine de Sorgoth.

"Tu es un peu loin de ton lieu de travail …"

« Je suis désolé, je me suis perdu. »

Comme le temps passait lentement quand il n'y avait pas d'animation... et ce qui tenait justement a coeur de Datar c'était cette animation! De la colère, de la haine, de la jalousie, n'importe quoi pourvu que ca mène a un acte de destruction! Même le petit acte lui redonnerait une étincelle d'adrénaline, plutot que de s'ennuyer a en mourir ici. Qu'importe! Un vase qui se brise, une fleur que l'on cueille, un miroir qui éclate, qu'importe pourvu que ca le réveil! Même s'il sentait que la force et la puissance continuait d'affluer en lui, que dans le monde la destruction était toujours a l'œuvre dans le monde des mortels... ca ne lui suffisait plus. Il avait besoin de se ressourcer, de revenir aux sources et de sortir d'ici avant de devenir fou a lier! Il poussa un long soupire, son souffle chaud se perdant dans la brise qui commençait a se lever.

Un champ de bataille... c'était trop demander? Juste un petit champs de bataille, des corps gisant au sol dans une marre de sang, l'odeur fétide de la mort et le parfum suave de la destruction qui flotte encore sur les cendres fumantes de ce magnifique chaos de chair et d'acier mélés. Haaaa voila que le Dieu devenait nostalgique. Où était donc passé le bon vieux temps des guerres et des affrontements? Avec cette atmosphère de paix, Datar étouffait! Comme si on lavait enfermé dans une cage de verre dans laquelle on s'amusait a le garder en vie devant le spectacle dégradant de la Création sans qu'il ne puisse la détruire. Ca en devenait frustrant et tout le monde sait qu'il n'est pas bon de frustrer un Dieu, certains plus que d'autres... Datar en particulier d'ailleurs. Et en plus de ca il était surveillé! Il ne pouvait pas faire ce qu'il voulait et devait mesurer ses gestes. De quoi le mettre encore plus sur les nerfs. Mais il ne perdait pas espoir, viendrait bien le moment où il pourra de nouveau détruire a foison les bâtisses et les demeures, les animaux et les mortels. Il fallait juste se montrer patient... chose pour laquelle Datar n'était pas très doué non plus.

Le Dieu fut soudain sortit de ses pensées par une sensation étrange. Quelqu'un s'approchait de lui et cette personne allait le regretter. Alors qu'il se préparer et lui passer sa main en travers du corps il sentit une deuxième présence. Un coup de chance pour la première, il venait d'avoir la vie sauve. Mais qui donc était assez stupide pour s'approcher de lui de la sorte? Son regard acier quitta la vue sublime de la grande baie vitrée et le reposa sur les deux personnes présentes non loin de lui. Deux jeunes filles, pas des Déesses en tout cas, sans doute des esclaves. En y regardant de plus près, Datar reconnu l'une d'entre elle, la favorite du Dieu du Plaisir. Un Dieu qu'il évitait, comme les autres, pour la bonne et simple raison qu'il ne voyait absolument pas l'intérêt pour lui de lier de quelconques liens ou affinités avec les autres divinités. Ca lui apporterait quoi? A part de longues et barbantes discutions sur des sujets qui ne lui sont d'aucunes importances. Il regarda l'autre, une esclave qu'il ne connaissait pas et qu'il n'avait jamais de près comme de loin ici, sans doute une nouvelles...

Il reposa son regard sur la favorite, la fixant indécemment un moment sans se soucier des bonnes convenances, ni de savoir si ca la gênait ou pas, avant de détourner de nouveau les yeux, trouvant plus d'intérêt dans la vue que sur les deux jeunes filles. Décidément il ne comprenait pas ce Dieu du Plaisir. Quel intérêt y avait-il a s'ébattre avec de telles créatures? Non pas que Datar n'apprécie pas le plaisir de la chair..; mais disons que ca ne lui a jamais apporté autant de plaisir que quand il rase une ville. De ce fait il n'est jamais vraiment attiré par le fait de se glisser entre les draps avec une jeune femme. D'ailleurs en y songeant vaguement ca faisait bien longtemps qu'il n'avait pas partagé sa couche... et ce n'était pas plus mal me direz vous. Personne n'est assez fou pour vouloir partager le lit du Dieu de la Destruction. C'est donc en silence et le regard toujours tourné vers la fenêtre que le Dieu attendait patiement que le calme et le silence ne revienne.

De nouveau plongé dans ses pensées Datar ne se souciait déjà plus des deux jeunes esclaves et préférait continuer de regarder par la fenêtre. Il ressentait encore les effets de son pouvoir sur ce monde, quelque par il y avait toujours une petite chose a détruire et le commun des mortels ne se génait pas pour le faire, offrant toujours plus de puissance a Datar. Et pourtant ce flot incessant de petites vagues de pouvoir commençait a l'agacer. C'était comme remplir un puit goutte par goutte, ca devenait lassant et terriblement énervant! Si une guerre éclatait, ou un cataclysme naturel, là au moins il retrouverait d'un seul coup la joie de ressentir la destruction. Mais il ne fallait pas rêver... pour le moment c'était un calme plat et toute cette paix factice commençait a lui donner e,vie de vomir! On a pas idée de laissé un Dieu comme lui enfermé ici! C'est un coup a perdre la tête en quelques jours! Pas étonnant qu'il se soit endormi avec si peu d'action dans le périmètre! Un nouveau soupire passa la barrière de ses lèvres, c'était bien la seule chose qui s'échappait de ses lèvres d'ailleurs.

Il fut ramené a la réalité, triste réalité a dire vrai, par une voix qui ne lui était absolument pas familière. De nouveau son regard acier se posa sur la jeune femme la regardant de haut en bas avant de prendre conscience de ce qu'elle lui disait et surtout sur quel ton elle s'adressait a lui. Un pique de colère l'emporta et il se reprit de justesse de décoller sa tête de ses épaules. Ce qui le ramena a l'ordre? L'aura glaciale et putride que Soul Edge laissa soudai échapper, comme une soudaine envie de détruire cette insolente. Datar reprit son calme alors que ses yeux commençaient sans doute a virer au rouge pour finalement reprendre leur teinte habituelle. Il lutta un peu a faire revenir Soul Edge a la normal, apaisant l'épée jusqu'a ce que son aura disparaisse. Il ne serait pas bon qu'elle se réveille ici... ni maintenant. Et pendant tout ce temps l'allure calme du Dieu n'avait pas changé, seul ses yeux avaient surement trahis son agacement mais il venait encore de prouver a la jeune femme qu'il était parfaitement capable de se contenir quand il le fallait et qu'elle était décidément bien idiote de croire qu'il n'en était pas capable. Après tout, le Château était encore debout même s'il abritait le Dieu de la Destruction, n'est ce pas? Preuve évidente que Datar n'agissait pas sur un coup de tête. Il en allait de même pour la jeune esclave de toute a l'heure, elle était toujours en vie, non? Alors de quoi cette petite insolente se plaignait-elle?

Et pour ce qui est de ses esclaves a lui.. autant dire qu'ils ne sont pas adeptes de la Destruction pour rien. La plupart d'entre eux s'entretuent pour satisfaire les besoins sordide de leur Dieu. Dans le meilleur des cas il doivent se contenter de tout briser, casser, bruler sur leur passage, amenant au chaos total. C'est d'ailleurs pour cette raison que la plupart d'entre eux sont enfermés dans les cachots, ils causaient trop de dommages dans le Château pour être laissé en liberté. Datar était donc seul, et ce n'était pas pour lui déplaire. Si d'autre préfère se retrouver a plusieurs dans leur lit, pour sa part il préférait la solitude et l'espace.

Son regard resta posé sur la jeune fille, insistant, pesant. Voila que les esclaves défiaient les Dieux? Mais où va donc le monde hum? Nul part a se train là. Enfin il avait là la preuve évidente que Sorgoth n'arrive pas a dresser correctement ses esclaves. Il devrait leur donner un peu moins de "plaisir" et un peu plus de discipline... enfin après tout tout le monde ne peut pas être doué en dressage. A part le dressage de son sexe le Dieu du Plaisir ne devait pas savoir faire grand chose. Hooo Datar ferait presque du sarcasme? Presque oui.. s'il avait eu de l'humour il aurait peut être sourit. Pour le moment il gardait encore le silence, il n'avait toujours pas trouvé une personne qui méritait qu'il lui adresse la parole. Et ce ne serait surement pas dans ce Château qu'il la trouverait. Il détourna son regard de la jeune fille pour voir passer le Dieu du Feu. Embrasé comme toujours de la tête au pieds. Datar attrapa l'épaule de la jeune esclave et la poussa légèrement contre le mur pour laissé le Dieu du Feu passer. Nul doutes qu'il l'aurait surement carbonisé sur place, ce Dieu là n'étant pas vraiment connu pour sa subtilité ni sa compassion. D'ailleurs il s'éloigna rapidement poursuivant son chemin après avoir très briévement saluer Datar qui lui rendit la pareil, sans un mot.

Magnifique, il avait fait sa BA de la journée! Il pouvait aller se coucher maintenant!... Enfin façon de parler car après avoir dormit aussi longtemps il n'avait absolument besoin de repos. Il reposa son regard acier sur la jeune esclave. Elle ferait bien mieux de retourner auprès de son maitre avant de finir bruler ou pire en croisant le chemin d'un autre Dieu.

Voila pourquoi Datar n'aimait pas rester dans le Château! Trop d emonde au mètre carré pour se sentir a l'aise ici. Dès quon faisait un pas ici on tombait sur quelqu'un, Dieu ou esclave. Avec de la chance on ne faisait pas attention a sa présence.. quand il avait la poisse il était alpagué par les courtisanes et les esclaves de son cultes. Une horreur! C'était pourtant pas difficile a comprendre! Il n'aimait pas les gens, il n'aimait pas qu'on lui parle, qu'on s'interesse a lui! Il voulait de l'espace! Qu'on lui foute la paix. Mais ici c'était quelque chose de trop demandé... la preuve. Voila qu'il se retrouvait avec une jeune esclave alors qu'il devrait encore être en train de regarder par la fenêtre en silence. Et en plus de ca il venait d elui éviter de vilaines brulures. Non vraiment rester avec les gens ca ne lui réussisait pas.. ca le rendait trop préoccupé par le sort des autres et ca c'était pas bon.

Il resta donc silencieux pendant que le Dieu du Feu passait devant eux et quand il fut un peu plus loin il reposa son regard sur elle. Il ne s'attendait pas a des remerciements, pour dire vrai il ne s'attendait pas a ce que la jeune fille ne lui adresse encore la parole. Mais il fut surprit d'entendre le mot "merci" sortir de sa bouche et de façon nettement plus agréable que le ton sur lequel elle lui parlait jusque là. Il n'avait rien fait... il ne savait même pas pourquoi il l'avait fait. Il faisait beaucoup de choses idiotes ces derniers temps d'ailleurs, ca devait être a cause de son réveil ca avit du le détraquer un peu et il lui faudrait quelques années avant de revenir a la norme.

Il ne savait d'ailleurs pas quoi répondre sur le moment et il opta pour sa méthode favorite: le silence! Qu'est ce qu'il pouvait dire de toute façon? "De rien"? Trop banal, trop bateau pour qu'il s'autorise a désserer les lèvres pour ca. Il quitta le regard de la jeune fille pour regarder de nouveau par la fenêtre. Dehors le soleil commençait a se coucher. Ca avait un certain charme, ce paysage qui s eteinté de rouge et d'orange, le ciel changeant de couleur et le soleil disparaissant a moitié a l'horizon. Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas prit le temps de voir ca. A bien y réfléchir une journée allait bientot mourir, être détruite, et il y avait de quoi le rendre content. C'est pas pour autant qu'il allait sourire!

"Je suis censé garder les esclaves en vie.. autant que je commence a prendre de bonnes habitudes maintenant."

Finit-il par dire, découvrant pour la première fois depuis longtemps le son de sa voix. Puissante mais rassurante, allant de paire avec sa carrure imposante, mais aussi suave et subtile. Il n'y préta pas attention, il l'oublierait de nouveau dans peu de temps a force de garder le silence.