A la recherche de nourriture... [PV Rap']

La petite Eloïse se réveilla sur un lit dans une infirmerie quelconque. La première chose qu'elle fit fut de pousser un énorme hurlement:

HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !

Les tympans des personnes normalement constituées situées aux alentours avaient dus théoriquement exploser. Ensuite, après quelques minutes de silence béni, son ventre commença à sérieusement gronder et à réclamer une quelconque pitance.

Eloïse se leva alors de son lit, et furtivement regarda à droite, puis à gauche et sortit de la pièce, furetant dans les couloirs à la recherche de cuisine.

Son odorat l'avait rarement trompé en la matière et Eloïse suivit le délicieux fumet qui devait bien venir de quelque part. Elle parcourut les petits couloirs puis au détour d'un tournant sans grande visibilité, heurta quelque chose ou quelqu'un, tomba les fesses par terre et se frotta la tête en faisant:

ouille ouille ouille ! ouille ouille ouille !

Un mois s'était écoulé depuis sa première sortie. Un mois. Et depuis un mois il se tapait une servante angélique collante pire qu'un escargot que sur une vitre. Forcément, il la corrigeait assez sévèrement, ayant du mal çà comprendre que les mortels sont pas aussi solides que les Dieux. Pourquoi déambulait-il d'ailleurs ? Ah oui. Encore à cause de cette Éloïse. La dernière fois, elle avait fait tomber un fruit un peu trop mûre sur sa jambe. La grosse tache, forcément. En plus, Rapsody était énervé ce jour là. Il l'avait durement frappé à la tête, et poum direct dans les vapes. 5 heures. Il avait eu cinq longues heures de tranquillités au cours desquelles il avait eu tooout le temps de se calmer.

Alors que le fumet du déjeuner se répandait dans les couloirs immaculés du château, Rapso entendit un cri strident. Une marque de fabrique en fait. Il n'y avait qu'Éloïse pour pousser ce genre de cri ici. Il força l'allure, courant pour tenter de sauver sa servante du danger dans lequel elle devait être plongée jusqu'au cou. Au moins, avec un tel niveau d'aigüe, elle méritait sa place aux côtés du Dieu du son, c'était toujours ça de pris. Il en était à cette réflexion, ignorant les serfs et autres marmitons qui durent effectuer de grands écarts pour l'éviter, répandant de la sauce à viande sur le sol impeccable. mais au détour d'un couloir, quelque chose ne l'évita pas, lui rentrant même en plein dedans.

Cette chose poussa un petit cri et quelques onomatopées de douleur. Jolis sons en fait. Rapso reprit ses esprits et regarda plus bas. Éloïse. Comment ne pas s'en douter ? cette espèce d'ogresse sur patte devait suivre à la trace l'odeur du repas, salivant comme le premier gastéropode venu.

-ÉLOÏSE ! Pourquoi. POURQUOI faut-il que tu pousse de tels cris ? Je commençai à me demander si personne essayait de te violer dans mon dos. (Il poussa un long soupir) je suppose que tu as faim ? Cependant ! Je n'ai pas envie de manger avec ma fratrie. Allons manger ailleurs...

Il tourna alors le dos à sa servante et se dirigea vers les cuisine. Une envie de manger à même la source, et aussi parce que sa servante ne contenterais jamais d'une assiette. C'est dingue qu'un corps aussi petit abrite un estomac aussi grand...

Eloïse tenta de se relever en s'agrippant au pantalon du Dieu et en se frottant longuement la tête en poussant des petits cris aigus de douleur. Lorsque son maître, Rapsody, prononça le mot magique, les grands yeux d'Eloïse prirent une teinte rosée, recouverte d'une pellicule humide.

Elle répéta doucement après lui:

Manger ?

Lorsque l'ange avait faim, elle pensait uniquement avec son estomac. A vrai dire, elle aimait son nouveau maitre, d'une part car il l'avait sauvé d'une bande d'anges en furie prête à la lapider sur place et d'autre part, parce qu'il était gentil et la nourrissait bien.

Il lui accordait une certaine liberté et c'était très bien. Elle écouta son maitre en opinant du chef, et la bouche ouverte, un petit filet de bave coulant le long de la commissure de ses lèvres.

Elle sauta alors de joie et serra fort son maitre en lui faisant un gros câlin:

Tu m'emmènes au restaurant ? Dis, tu m'emmènes au restaurant ?

De grands yeux humides implorants fixaient maintenant le Dieu des vibrations. Eloïse eut alors un petit pincement au cœur lorsqu'elle s'aperçut que ce dernier se dirigeait en fait vers les cuisines. Il était vrai qu'abondance rimait avec cuisine, mais élégance rimait avec restaurant, pourtant.

C'est d'un pas boudeur qu'elle suivit les pas de son maître...

Évidemment qu'elle avait faim. Elle TRANSPIRAIT la faim même. Comme si chacun de ses mots étaient entrecoupés de gémissement goinfres. Elle le regardait avec de grands yeux idiots remplit d'amour et de vision de buffet, un filet de bave de huit bons centimètres sur le coin de la bouche. Levant les yeux au ciel, Rapsody se mit en marche, l'ange sur les talons, et l'estomac dedans, se dirigeant vers les cuisines du château. Évitant les courtisans qui s'agitaient inutilement en cette demeure, s'inclinant béatement sur les pas de la divinité théophobe.


Alors comme ça, MADAME la servant veux se payer du luxe. C'était la meilleur. pourquoi pas à l'hôtel ? N'importe quoi. En même temps, il n'avait jamais essayé. Etpuis la tête boudeuse de Elo lui était insupportable. Décidant de faire un geste de pitié envers cette pauvre créature, Rapsody bifurqua violemment, se dirigeant d'un pas tranquille vers les portes, l'ange s'étant d'un coup transformée en koala géant, agrippée à son dos en un vigoureux câlin. Légèrement agacé par cette stupide effusion d'émotions qui n'avaient pas lieu d'être entre l'ange et le Dieu, Rapsody l'attrapa par l'épaule et la détacha violemment, la laissant s'écraser mollement sur le sol. Puis, sans s'occuper de sa servante, il continua son chemin vers les portes du château et sortit de la bâtisse blanche, descendant vers la ville grouillante de mortels, une ange hystérique d'appétit lui courant dérrière.

[il serait de mise de changer d'endroit, je te laisse t'en occuper XD]

(suite ici : https://erotica.forumactif.org/les-quartiers-de-la-ville-f9/a-table-pv-rapsody-t198.htm#1331)