Obstacle à mon objetctif (Arkan)

[ ce rp se situe AVANT la rencontre avec Karys au château blanc]

Au matin même j'étais déjà dans la ville d'Ariana, au milieu de tout ces anges, tout ces gens qui ne cherche qu'à exterminer la vérité. Mais je devais me calmer sans plus tarder.. j'étais en territoire ennemi après tout. La ruelle était animé, je ne faisais pas un pas sans toucher une personne, pas un pas sans sentir leurs odeurs pas un pas sans l'envi de tous les tuer.. la ruelle était étroite puisque divers magasins avaient pris place sur le trottoir.

Plus j'avançais plus les toits des maisons me paraissaient recouvrir la ruelle, jusqu'à ne plus voir le bleu du ciel..

Au loin, au milieu des passants j'observais une silhouette qui se démarquait étrangement des autres... par méfiance j'abaissai ma capuche jusque sur le bout de mon nez et vint glisser ma main droite dans la poche de ma cape. Son aura me déplaisait fortement, puissante, angélique, son amure comme la mienne imposaient le respect bousculant au passage les quelques marchands qui se risquaient à nous frôler.

Et puis... le triste visage de ma femme et de ma petite sœur me revinrent en tête. Leurs sang répandu sur la terre humide de la forêt et leurs gorges débordante de sang. Je m'arrêta un instant, le poing serré.. les dents cinglantes.. mais encore l'image de mes deux amours, pendues à un arbre me tourmentait. Serrant ma main droite puis mettant mon bras gauche en avant je me rua sur l'ange m'écriant d'une voix cinglante
" Je vous tous vous buter, BANDE D'ENFOIRÉ !!"
Puis, juste devant moi, apparut un énorme bouclier de brume noirâtre.. écrasant parfois quelques passants et marchands.. c'était comme un terrible mur, élancé dans le vide qui allait venir s'écraser sur ce pauvre garçon.

Ma rage avait pris le dessus sur moi.. une semaine avait passée depuis le meurtre de ma sœur et de mon amour mais ma haine envers les anges et les dieux ne s'apaisa pas.. bien au contraire.
Tandis que ma main gauche dirigeais avec cruauté le bouclier, ma droite s'extirpa de ma poche, présentant un étrange manche en cuir que je ne tarda pas à dévoiler au grand monde. D'une simple pression de l'index à un point donné de mon arme le coutelas s'ouvrit, s'agrandit, déployant deux longues lames de chaque coté du manche.

Le bruit devait être effrayant, les gens couraient à tout vas, les plus lents furent écrasés contre mon bouclier dans une appétissante charpie.. je m'approchais dangereusement de l'inconnu renforçant de plus bel la puissance de mon bouclier.. derrière moi voletait un épais draps de poussières jaunâtres soulevé par mon déplacement éclair.

Qu'Allait-il faire ?

Matin. Moment sacré offerts par les dieux. En tant que Guide, Arkan avait un nombre d'obligation énorme, des directives à donner pour la cohésion de son peuple. Mais le matin, le Guide avait expressément ordonné qu'on le laisse. L'air de rien, pour le séraphin, la fraicheur de la rosée céleste, la douceur d'une très légère brise rafraichissante valait bien plus que tous les royaumes réunis. Ou pas...

Les guerres faisaient rages, à vrai dire, et la position des anges était vraiment fragile. S'ils étaient encore en vie, c'est surement du fait de la position de la cité. Dans les airs. Mais cela risquerait de vite changer. Autant dire qu'Arkan était disposé à faire de la cité des anges une cité imprenable, et des anges des vrais guerriers, avec un équipement performant, et des vrais entraînements. Pas des entraînements que spirituels. Ce n'est pas une prière qui sauve un soldat.

Enfin, en tout cas, l'heure n'était pas à la guerre. Après avoir revêtu sa lourde armure, avoir glisser son arc pliable dans le carquois à sa ceinture et son épée dans le dos, le grand Guide s'était décidé à aller faire un tour en ville, pour montrer aux autres anges sa proximité avec le bas peuple. C'est alors qu'il se rendit compte que quelque chose clochait. Non, pas la foule plus dense que d'habitude, ni le brouhaha, mais plutôt une étrange sensation de chose à venir.

Et il faut croire qu'avoir des intuitions du genre amenaient de bien mauvaises choses. D'un coup, un hurlement fut poussé, venant d'un être en armure, un peu plus loin devant. Tout sembla se précipiter. Surtout l'espèce de grosse armure qui fonçait vers lui, avec un étrange bouclier qui semblait réduire en charpie ceux qui trainaient sur sa route.

Le Séraphin réagit bien rapidement, en dégainant directement son épée. Il concentra aussi la lumière dans ses doigts, et la fit se refléter sur son armure, sur sa longue et lourde épée, alors qu'un fin bouclier invisible se renforçait petit à petit. Le choc serait rude, mais l'ange espérait que la lumière aveuglerait le fou furieux, pour qu'il ralentisse ou frappe à côté.

Mais le choc était innévitable.. je ne pouvais plus revenir en arrière désormais, j'étais élancé, écrasant avec rage tout ce qui pouvait être écrasés. Mais ma vue se troubla, pire, une lumière naissante m'aveugla mais ce n'est pas ça qui m'arrêtera. Au contraire.. ma colère ne cessait plus de s'amplifier, aveuglé, j'amplifiais à la puissance maximal mon bouclier. Une dizaine de mètres devaient nous séparer.. mais à chaque seconde j'accélérais tel une véritable bombe prête à exploser... Puis à quelques mètres de lui un dangereux courant électrique parcouru mon bouclier, puis dans un dernier geste j'écartais mon bouclier pour venir pointer ma double lame sur ma cible, par chance je réussi à dévier durant quelques secondes l'aveuglante lumière de mon visage, ces quelque seconde m'étant suffisantes pour examiner la situation... Auprès d'un mur un petit groupe de cinq anges était planté ils étaient comme figés. Alors un sourire au coin des lèvres je rejeta mon gigantesque bouclier dans leur directions.

" Tu as le choix, sauvez ta peau, où les sauver eux !
Étant débarrassé de mon bouclier je pus prendre encore plus de vitesse, me dirigeant vers l'ange en armure brandissant fièrement ma double lame.. mon haleine était empli de haine et de colère.. si jamais il n'allait pas sauver le groupe le choc que je lui affligerai sera fatal.. lançai comme j'étais même un mur n'aurai pas su m'arrêter.

Il avait le choix... se prendre mon corps de plein fouet.. où changer de position et se risquer à m'avoir dans le dos.

Quel terrible dilemme.

[i]Le Guide avait clairement compris que cet être, qui n'était que colère, et haine aveugle, était aussi le pire lâche qui puisse exister. Non content de se battre contre un seul adversaire, il voulait que ce dernier ne se batte pas vraiment et doive sauver des anges pour ainsi se retrouver en position de force. Le Séraphin soupira. Mais il allait profiter de l'erreur qu'avait fait ce lâche. En lançant son bouclier vers un groupe d'anges dans une direction différente de celle du Guide, mais sans cesser de courir dessus, l'être de colère serait obliger de perdre de la vitesse en cas de déplacement de l'ange. Tout était au fond bénéfique.

Déployant se trois longues ailes, il donna une puissante impulsion, se dirigeant vers le groupe d'anges, tout en rangeant son épée d'un geste précis et en déployant son arc avec habileté. Avant même d'arriver sur le groupe d'ange, il encocha une flèche d'argent, et la tira vers l'être en course, faisant refléter ainsi toute la lumière sur la flèche, qui continuerait, à défaut de le toucher, d'aveugler l'ennemi.

Maintenant il fallait s'occuper de sauver les anges. Concentrant son bouclier au maximum sur son côté gauche, il était hors de question que le Guide se blesse, il allait donc simplement dévier le bouclier, qui arrivait relativement vite. Mais lorsqu'il arriva vers ses proies, le bouclier fut détourné par une puissance invisible, et vint s'écraser dans un mur un peu plus loin. D'un signe de leur dirigeant, les anges s'enfuirent rapidement, alors que leur Guide ressortait sa lourde arme et était à la recherche de son ennemi.

Il se retira.. il allait donc sauver ces bons à rien, imbécile. Alors que je m'apprêtais à lui rentrer dedans il s'écarta, ne pouvant pas arrêter ma course je m'écrasa contre le mur d'une maison.. cette dernière s'effondrant sur mon corps inerte je m'enfonçais dans un léger coma tant la puissance du choc m'ébranla. la poussière se souleva transformant le champ de bataille en un lieu brumeux, sombre où l'on ne voyait pas à deux pas devant soi. Malgré mon léger assoupissement je percevais encore quelques cris.. d'autres bâtiments s'écroulant dans les environs puis je ne vis plus rien.. le noir complet, plus un bruit, rien qu'un rêve, une pensée.

Une voix féminine et mystérieuse vint me réveillé en un lieu noir, j'ouvris lentement les yeux et ne vis que le visage attendrit de ma femme.

"Lâche, les entends tu ? Quand la mort s'en mêle, toi tu me délaisse, ton absence me blesse ! Pour reprendre ta place, tu devras te battre avec rage, te laisser t'emporter, je t'en prie.. laisse toi guider. Ils courent aveugles, piétinent ton corps mou, ils pleurent et cris ils deviennent FOU ! Ils implorent leurs dieux, les entends tu ? Je t'en prie Edrik, ressaisi toi, et venge MOI ! "

Puis le réveille survint.. les couleurs me revinrent aux yeux et je repris peu à peu conscience. Écrasais sous un amoncellement de pierre je tentais tant bien que mal de m'extirper de ce tas de gravas.. quand enfin je revis la lueur du soleil mon regard se focalisa sur un point blanc et aveuglant qui se dirigeait dangereusement vers moi, alors remarquant mon bouclier était étalé sur le sol je refis appel à lui, il se dissipa, formant ainsi un épais voile noir qui vint se dresser devant moi. A peine eut-il finit de s'achever qu'un choc survint déformant une nouvelle fois mon bouclier.. puis ce dernier disparu en une poussière noirâtre qui s'envola. Puis saisissant la flèche en argent qui gisait sur le sol je me rua sur l'un des anges que mon ennemi avait sauvé. Je pris appui sur le sol et attrapa l'ange au cou l'écrasant contre un mur dans un terrible fracas. Il s'effondra au sol dans un grand hurlement, je l'empoigna et colla son visage à quelque centimètres du mien. Je souleva la flèche d'argent puis lui souffla ces derniers mots...

" Oui, la mort t'a vue, mon regard souille ta vertu, mais lui ton ange, il s'est perdu !!! "
Puis je le poignarda en plein cœur, portant une douzaine de violent coup sur l'ange maintenant mort. Mon visage était maculé de sang, mes yeux noyé dans la rage. Je cherchais au travers de la poussière brunâtre la présence de ma cible..